CRÉATION 2016
Mise en scène : Bernard LABORDE / Scénographie : Bernard LABORDE, Pierre BIRBA
Création musicale et interprétation : Paul GOILLOT / Création lumières : Nelson DE ALMEIDA
Collaboration artistique (costumes, maquillage) : Nathalie DAMVILLE
Avec : Mireille HUCHON, Ferdinand FORTES, Xavier BESSON, Véronique OLIETE
Une femme revient dans son pays natal et attend ses amis sur la plage de son enfance, le «Rivage du monde», mais un homme étendu sur le sable, lui refuse ce droit et la somme de partir :
«… Vous n’avez pas la bonne couleur de peau, elle n’est pas appropriée, elle n’est pas réglementaire…».
Dans cet espace vide, originel, le corps est le lieu de la différence entre l’homme et la femme, il délimite par son mouvement son territoire, il interroge par sa présence la rencontre avec «l’autre». Le verbe, quant à lui, donne toute la légitimité de la confrontation, il impose les limites de la frontière à ne pas dépasser, et pose par là-même ses propres limites que le corps va faire exploser.
Dépassant le traumatisme lié à la colonisation, José Pliya propose ici un questionnement sensible sur toutes les discriminations où la violence des échanges n’est pas occultée, une sorte de rituel de réconciliation qui défie tous les clichés et parti-pris, qui oscille entre peur ancestrale de l’autre et attirance, et qui cherche l’harmonie, le mélange.
« Je pense aux migrations actuelles, aux tentatives de dialogue Nord / Sud, à toutes les peurs qui nous aveuglent, à notre si grande difficulté à communiquer et je veux demander si nous pourrons un jour de nouveau nous asseoir, ensemble, sur le « Rivage du monde »… Bernard Laborde, metteur en scène
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