MAIS N'TE PROMÈNE DONC PAS TOUTE NUE !, de Georges Feydeau

Mise en scène : Mireille HUCHON

Création sonore : Bernard LABORDE, Pierre BIRBA

Avec : Bernard LABORDE, Mireille HUCHON, Roland GIGOI

En 1892, Georges Feydeau est considéré comme un amuseur de génie. A trente ans, il a atteint le grand succès qui ne se démentira plus pendant toute une carrière au cours de laquelle il va renouveler le genre du vaudeville. Avec Feydeau, c’est la France profonde qui en prend un coup ! Les personnages qu’il décrit sont des caricatures : sanguins, tendres, rébarbatifs, cons, souvent naïfs, d’où le théâtre !!! Ils font naître les masques et les figures de ce qui s’appelle la Comédie humaine. Mais la naïveté de ses personnages sert souvent de prétexte à l’auteur qui  entend donner à ses pièces une certaine portée satirique. Les allusions à la réalité contemporaine ne sont pas rares et Feydeau n’hésite pas à étendre le champ de sa critique aux institutions et aux mœurs parlementaires qu’il  attaque  volontiers.

« Mais n’te promène donc pas toute nue ! » a pour sujet une agaçante manie dont est atteinte l’épouse du député Ventroux, manie qui risque de compromettre la carrière – toujours fragile – du parlementaire. Leurs discussions conjugales apparemment ordinaires prennent des directions totalement imprévues et il s’en dégage alors un comique irrésistible et une puissante impression de vérité quotidienne.

Marcel Achard disait de Georges Feydeau : « Ses pièces ont la progression, la force et la violence des tragédies. Elles en ont l’inéluctable fatalité. Devant les tragédies, on étouffe d’horreur. Devant  Feydeau, on étouffe de rire … »

C’est pour cette raison que, chaque saison, Feydeau est à l’affiche et que les plus grands acteurs le servent avec joie, pour le plaisir de tous.

Voir Revue de presse 

Georges FEYDEAU, né à Paris le 8 décembre 1862 et mort à Rueil-Malmaison le 5 juin 1921, est un auteur dramatique français, connu pour ses nombreux vaudevilles. Très vite, il néglige ses études pour se consacrer au théâtre. Tentant une carrière d'acteur en vain, il se tourne alors vers l'écriture. Sa première pièce, Par la fenêtre, est jouée pour la première fois en 1882, alors qu'il n'a que 19 ans. Sa première grande pièce, Tailleur pour dames, qui est fort bien accueillie en 1886 au Théâtre de la Renaissance, lui vaut les encouragements de Labiche.
Il se marie le 14 octobre 1889 avec Marie-Anne Carolus-Duran, fille du peintre Charles Émile Auguste Durand dit Carolus-Duran dont il devient l'élève. La peinture expressionniste sera son grand plaisir. Ce mariage d'amour se soldera par un échec, non sans lui donner une fille et trois fils.
Après le succès de Tailleur pour dames, Feydeau connaît une période difficile. Ses œuvres suivantes ne reçoivent qu'un accueil tiède. La consécration vient en 1892 avec le succès retentissant des pièces Monsieur chasse !Champignol malgré lui et  Le Système Ribadier, qui lui valent le titre de « roi du vaudeville ». Dès lors, Feydeau enchaîne les réussites : L'Hôtel du libre échange et Un fil à la patte en 1894, Le Dindon en 1896, La Dame de chez Maxim's en 1899, La main passe en 1902, Occupe-toi d'Amélie en 1908.
Après son divorce en 1916, il s'installe dans un palace tout proche de la Gare Saint-Lazare, qui devient son domicile pour une dizaine d’années. Dès lors, Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères dans ses comédies de mœurs en un acte, montrant notamment la médiocrité des existences bourgeoises, qu'il tourne en ridicule : On purge bébé (1910), Mais n'te promène donc pas toute nue ! (1911).
Très aimé de ses contemporains et des autres auteurs, il est témoin avec Sarah Bernhardt, le 10 avril 1919, au mariage d'Yvonne Printemps et Sacha Guitry.
Après un séjour de deux ans dans une maison de santé, il meurt en juin 1921, à l'âge de 58 ans. Georges Feydeau repose au cimetière Montmartre.

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