ARRÊTEZ LE MONDE, JE VEUX DESCENDRE, de Guy Bedos

Avec : Bernard LABORDE

« La météo politique et sociale de la planète est si désespérante et il y a tant de nuages noirs, de misère et de malheur qui viennent cogner sur le petit écran de nos mauvaises consciences qu’on ose à peine écrire, en ce premier après-midi de l’année nouvelle, qu’on est sorti dans la campagne et qu’il a fait beau. » Guy Bedos             

Réunis pour la première fois en septembre 2004 au Théâtre de l’Entresort, ces textes de Guy Bedos, tirés de son dernier spectacle et présentés par Bernard Laborde, nous proposent à la fois le portrait au couteau de notre société et l’autoportrait en clair-obscur d’un de ses observateurs les plus féroces.

Qu’il s’agisse du grand cirque des présidentielles, des nouvelles vedettes de la chanson, ou encore de la psychanalyse ou du suicide, c’est un Guy Bedos différent que nous révèlent ces textes, beaucoup plus complexe qu’on veut parfois le croire. Faire du drôle avec du triste, telle est la devise de l’artiste. Il s’y tient. On ne s’en plaindra pas.

« Aujourd’hui habité par un sentiment de colère face à la mauvaise foi et à l’acceptation docile du mensonge généralisé, je me découvre l’envie de porter à la scène certains des textes de Guy Bedos tant il me semble important de réveiller des consciences ou tout au moins, par l’humour, d’encourager nos amis et voisins à rester lucides. Seul en scène, et pourtant tellement accompagné, je pense à Desproges, à Coluche, et j’invite notre public à venir découvrir les humeurs d’un de nos derniers  poètes  virulents. » Bernard Laborde

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Guy Bedos, né le 15 juin 1934 à Alger, est un humoriste français, artiste de music-hall, acteur et scénariste. Au music-hall, il interprète divers sketches d'auteurs différents, dont lui-même, et développe une satire politique régulièrement mise à jour. Si cette satire atteint surtout les politiques de droite, ses «amis» de gauche pâtissent également de ses réflexions acerbes.

Guy Bedos est le fils d'Alfred Bedos et d'Hildeberte Verdier. Selon son autobiographie Mémoires d’outre-mère, ses mauvais rapports avec sa mère et son beau-père lui rendent la vie difficile : son beau-père bat sa mère, qui bat son fils en retour. Il y raconte aussi que c'est son beau père, raciste et antisémite, et sa mère, maréchaliste, qui lui ont donné sa conscience politique humaniste.
C'est son oncle Jacques Bedos, qui a travaillé à Radio Alger avant d'entrer à l'ORTF à Paris, qui est à l'origine de sa vocation d'artiste.
Arrivé à Paris en juin 1949 avec ses parents et ses deux demi-sœurs jumelles, il quitte la maison familiale de Rueil-Malmaison en février 1950 et vit de la vente de livres en porte à porte. À l'âge de 17 ans, il entre à l’Ecole de la rue Blanche, y apprend le théâtre classique et signe sa première mise en scène : Arlequin poli par l’amour, de Marivaux. Il joue au théâtre mais aussi dans les cabarets, comme La Fontaine des Quatre-Saisons, où il est engagé par François Billetdoux, quand Jacques Prévert, qui lui trouve des talents d'écriture, l'incite à écrire des sketches.
En 1954, il fait sa première apparition au cinéma dans Futures Vedettes de Marc Allégret.
Devant accomplir son service militaire durant la guerre d'Algérie, il fait la grève de la faim et réussit à être réformé pour maladie mentale.
En 1965, il débute au music-hall à Bobino en co-vedette avec Barbara, puis se lance dans une carrière d'humoriste en formant un duo avec Sophie Daumier qu'il épouse le 19 février 1965. Après leur séparation en 1977, il se lance dans une carrière solo, tout en s'affirmant comme un acteur accompli au cinéma et dans des téléfilms.
Au cinéma, dans les années 1980, il est connu pour son rôle récurrent de Simon, médecin étouffé par sa mère juive pied-noir très possessive, dans Un Éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis d'Yves Robert.
Depuis, il a réalisé et interprété de nombreux spectacles, et a joué dans des pièces de théâtre.
Il a contribué régulièrement à l'hebdomadaire satirique Siné Hebdo créé par le dessinateur Siné, jusqu'à ce qu'il cesse d'être publié.

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