NOUS ÉTIONS ASSIS SUR LE RIVAGE DU MONDE, de José Pliya

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Mise en scène : Bernard LABORDE  /  Scénographie : Bernard LABORDE, Pierre BIRBA

Création musicale et interprétation : Paul GOILLOT  /  Création lumières : Nelson DE ALMEIDA

Collaboration artistique (costumes, maquillage) : Nathalie DAMVILLE

Avec : Mireille HUCHON, Ferdinand FORTES, Xavier BESSON, Véronique OLIETE

Une femme revient dans son pays natal et attend ses amis sur la plage de son enfance, le «Rivage du monde», mais un homme étendu sur le sable, lui refuse ce droit et la somme de partir :

«… Vous n’avez pas la bonne couleur de peau, elle n’est pas appropriée, elle n’est pas réglementaire…».

Dans cet espace vide, originel, le corps est le lieu de la différence entre l’homme et la femme, il délimite par son mouvement son territoire, il interroge par sa présence la rencontre avec «l’autre». Le verbe, quant à lui, donne toute la légitimité de la confrontation, il impose les limites de la frontière à ne pas dépasser, et pose par là-même ses propres limites que le corps va faire exploser.

Dépassant le traumatisme lié à la colonisation, José Pliya propose ici un questionnement sensible sur toutes les discriminations où la violence des échanges n’est pas occultée, une sorte de rituel de réconciliation qui défie tous les clichés et parti-pris, qui oscille entre peur ancestrale de l’autre et attirance, et qui cherche l’harmonie, le mélange.

« Je pense aux migrations actuelles, aux tentatives de dialogue Nord / Sud, à toutes les peurs qui nous aveuglent, à notre si grande difficulté à communiquer et je veux demander si nous pourrons un jour de nouveau nous asseoir, ensemble, sur le « Rivage du monde »…        Bernard Laborde, metteur en scène

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José PLIYA est né à Cotonou en 1966. Professeur de lettres d'origine béninoise et directeur d'Alliances françaises, il est également comédien, metteur en scène, auteur. Ainsi, le jeu de l’acteur, la mise en scène, l’entreprise du spectacle et l’écriture dramatique l’ont toujours accompagné dans les différents postes qu’il a occupés à travers le monde.

En 1996 , il est nommé directeur de l’Alliance française de N’Gaoundéré au Cameroun. Il s’y occupe de la programmation artistique et du développement culturel régional. En 1998, il est nommé directeur de l’Alliance française de la Dominique dans les petites Antilles. A l’occasion de la journée mondiale de la Francophonie en mars 2001, José Pliya crée le 1er festival de théâtre franco-créole de la Dominique. En 2002, il est accueilli en tant qu’auteur dramatique en résidence de création au CMAC (Centre Martiniquais d’Action Culturelle) pour écrire Nous étions assis sur le rivage du monde. En août 2003, il fonde « ETC_Caraïbe ». Cette association a pour ambition de promouvoir les écritures théâtrales de cette partie du monde. Il en est le directeur artistique jusqu’en 2004. En septembre 2004 il est nommé délégué académique aux arts et à la culture du Rectorat de la Martinique chargé de l’éducation artistique dans toute l’Académie.

De 2005 à 2015 il est directeur général de l’Artchipel, Scène Nationale de la Guadeloupe. Depuis janvier 2016, il dirige à Marseille la compagnie nationale Caravelle DPI, conventionnée pour trois ans par le Ministère de la culture et de la communication.

"Quand on me demande d'où je suis, je réponds que je suis de la géographie de ma langue. Et ma question centrale est celle-là : quelle langue pour dire le monde ?"

José Pliya suggère plus qu'il ne décrit, il bâtit son œuvre sur les silences. Chaque personnage est fort de ce qu'il tait. Avec cet auteur qui préfère le mot à l'objet, qui s'intéresse plus à l'intention qu'à l'acte, le doute est partout.

Il est l'auteur d'une quinzaine de pièces de théâtre dont Nègrerrances (1997), Le complexe de Thénardier (2001) pour lequel il a reçu le Prix du jeune théâtre de l'Académie Française, Le masque de Sika, écrit en 2001 lors d'une résidence d'écriture à la Maison des Auteurs des Francophonies en Limousin ou encore Les effracteurs (2004). 

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